Nociné

Ang Lee nous promène entre l’Irak et les Etats-Unis dans un bras de fer bouleversant entre la réalité du combat et la version romancée vendue par la société de l’entertainment. Ce n’est jamais cynique, jamais naïf. Prenons cela comme un véritable cri d’amour à cette génération partie mener une guerre dont les enjeux la dépassent. Plaignons nous plutôt du sabotage du film pour sa sortie en salle, passant d’une qualité révolutionnaire 120 fps à une qualité standard 24 fps mais au moins supportée par l’industrie du cinéma. On perd de nombreuses intentions de réalisation, notamment la sensation d’immersion, mais soyez sûrs que ce film reste une oeuvre majeure et incontournable.Animé par Thomas Rozec avec Arnaud Bordas et David HonnoratRECOMMANDATIONS & COUPS DE COEURDavid Honnorat : l’essai de Cinéma, La Démocratie est un art martial, de Christophe Beney (PUF, 2014) qui traite la question de la représentation de la guerre dans nos sociétés sous le prisme et l’influence du cinéma américain.Arnaud Bordas : L’Od